Patrimoine

L’église Sainte-Geneviève

Bâtiment inscrit aux Monuments historiques en 1976

Datations
XIIe siècle – XVIIIe siècle
XIXe siècle

L’église de Puiseux, quoique ancienne, paraît un bâtiment assez moderne par suite des fréquentes réparations qu’on y a faites (la nef a été reconstruite vers 1760 et le tout a subi des réparations considérables en 1817).

Sa dévotion à sainte Geneviève fut déclarée en 1578 par Henry le Meignen, Evêque de Dignes commis par l’Evêque de Paris.

En 1119, une église appartenant au prieuré Saint-Martin-des-Champs est citée par les textes. Les seigneurs de Puiseux occupent des fonctions importantes à la cour du roi aux XIIIe et XIVe siècles, mais Sainte-Geneviève reste un édifice religieux simple, avec nef à vaisseau unique datant de 1760 et un clocher latéral.

La grange aux Dîmes

Datations
XIIe siècle – XIVe siècle
XVIIIe siècle

Construite en moellon, la grange aux dîmes de Puiseux-en-France, dite du Temple, témoigne de l’important domaine foncier de l’ancienne commanderie des templiers, ordre religieux et militaire créé en 1119. Les richesses des moines-guerriers font d’eux les trésoriers du roi de France et du pape au XIVe siècle. Aussi le roi Philippe le Bel les combat-il et mène-t-il les moines dirigeants au bûcher en 1314.

La Grange du Temple est mentionnée dès le XIIIe siècle et est remaniée à de nombreuses reprises. Les seigneurs de Puiseux de cette époque possédaient aussi un château, aujourd’hui disparu.

La Grange du Temple » est appelée aussi la  » Commanderie » sur des cartes de 1771. Elle était reliée par des galeries souterraines à divers points du pays. Elles sont maintenant plus ou moins éboulées et closes, murées pour le danger qu’elle représentent pour ceux qui voudraient s’y rendre. Cette grange, au temps modernes « Ferme du Temple » entreposait les dîmes. Un acte de 1230 nous dit que Puiseux dépendait de la Commanderie de Choisy-le-Roi. Elle existait avant que les Hospitaliers en prennent possession. Elle fit partie à ce moment de la mense prieurale de Paris.

Audrey Marty

Archéologie en pays de France

Près de 20 sites archéologiques, dont 12 se situent sur le territoire de Puiseux, ont été à ce jour découverts en Pays de France.

Le cadre de la recherche

Le Pays de France est un ensemble d’une superficie de 550 km² environ, délimité au sud-ouest par une boucle de la Seine, à l’ouest par le massif forestier de Montmenrency, au nord-ouest par la forêt de Carnelle, au nord par la Vallé de l’Ysieux, les forêts de Coye et Orry-la-Ville, au nord-est par la butte de Dammartin et de la Goële, au sud-est par une boucle de la Marne et au sud par les massifs forestiers de l’Aulnoye.

Les recherches effectuées par la Jeunesse Préhistorique et Géologique de France (J.P.G.F) ont permis de recenser 79 villages au hameaux autrefois surnommés « en-France ». Aujourd’hui il n’en reste plus que 7 portant officiellement l’épithète « en-France ». Baillet, Belloy, Bonneuil, Chatenay, Mareil, Puiseux et Roissy.

Evolution du peuplement dans le Pays de France

Les plus anciennes traces d’occupation humaine connues à ce jour à Puiseux-en-France et ses abord sont des sites occupés à la fin du Paléolithique ancien (dit Inférieur) par des nomades-chasseurs de culture acheuléenne (200 000 à 100 000 avant notre ère).

Les vestiges d’industrie lithique appartenant à cette période sont relativement abondants. Ils sont essentiellement représentés par des bifaces, des racloirs, des pointes et des éclats.

Ce matériel a été identifié comme appartenant à la culture acheuléenne selon l’allure du débitage, de technique « Levallois ». Cette technique est caractérisée par une recherche d’éclats de type déterminé très plat.

La découverte fortuite de plusieurs outils appartenant à la Culture moustérienne sur les territoires de Puiseux-en-France et ses environs, atteste une continuité de l’occupation humaine dans le Pays de France entre environs – 100 000 et 35 000 avant notre âge.

La fin du Moustérien semble correspondre à une disposition quasi-totale de la population (-35 000 à -10 000). Absence apparente provoquée par la modification du climat qui devient rigoureux (glaciation de Würm), notre région étant dépourvue d’abris naturels.

Vers 3 000 avant notre ère, le Chasséen marquant le Néolithique moyen ; puis la civilisation de Seine-Oise-Marne – d’influence rhénane, apparaît dans le parisien vers -2 500, constituant le Néolithique final ; et enfin la période chalcolithique, essentiellement de tradition néolithique vers 1 800 avant J.C.

La civilisation de Seine-Oise-Marne (2 500 avant J.C.)

Il existe de nombreux sites sur le territoire de presque chaque commune.

   – Outillage agricole : familles, meules en grès, broyeurs à grains.
   – Nombreux monuments mégalithiques : dolmens et menhirs.
   – Sépulutures collectives. Le dernier menhir existant encore aujourd’hui est « La Pierre Longue » proche de Puiseux-en-France, sur le territoire de Bellefontaine.

Étymologie et origines de Puiseux-en-France

D’après Coeris, Puiseux s’appela d’abord Puteolae (puits) et successivement Puteoli (1119), Puseaus (XIIIe siècle), Piseux, Puteaux, et Puteoles (1626). Les archives communales, en dehors des registres de l’Etat Vicil, ne contiennent aucun document antérieur au XXe siècle.

Comment notre commune était nommée dans les textes ?

Selon un ouvrage de l’Abbé Leboeuf daté de 1765 (« Histoire du diocèse de Paris »), la paroisse de Puiseaux est citée pour la première fois au XIIe siècle, dans une bulle du pape Caliste II de l’année 1119, en faveur du Prieuré de Saint-Martin-des-Champs. Les églises et biens appartenant à ce monastère y sont détaillés, et parmi les villages où il y avait quelques terres ou labourages est nommé Puiseux, voisin de Châtenay (« villam castelaneum cum ecclesia et decima et terra de Puteolis »).

L’abbé de Saint Lucien de Beauvais, dans la charte de l’an 1361, par laquelle il fait l’échange de quelques biens situés à Puiseux avec le Prieuré de Saint-Martin-des-Champs met : « Quiqund terrae et redditus habebat ecclesia S. Luciani apum Puteolos ».
Les titres latins du XIIIe siècle se servent aussi du terme Puteolis.

Il est admis que ce nom vient des puits qui étaient sur le territoire de la commune, le village est en effet dans un fond où l’on trouve de quoi former de petits puits, sans creuser profondément.

D’où vient cette appellation ?

Puifeux, Puisseux, Puifsieux. Putéolus (XIe siècle) semble être dérivé du latin puteux : puits. Occupation attestée gallo-romaine : Puscoli. Au XIIIe siècle : Pufeux, Puteolis, Puteoles, Puteoli. Il ne nous a pas été, jusqu’à ce jour, possible de trouver son origine.

Ce pourrait être le manque d’eau en surface : peu ou pas de source. Cependant la fontaine Sainte-Geneviève a, jusque pendant la guerre 1939-1944, coulé plus ou moins et alimenté certains habitants. De temps à autres un filet s’échappe encore.
Ce manque d’eau a poussé la population à constituer des mares (gué), des citernes, des puits.
À notre dernière époque un puits public (qui n’a jamais tari, ce ne fut pas le cas en 1921) trois puits particuliers et douze citernes.

Le dernier puits foré sur l’emplacement et en remplacement du petit puits fut décidé le 12 décembre 1926. L’eau fut trouvée à 40,40 mètres au-dessous du niveau de la rue du petit puits. Pour être certain d’alimenter en quantité suffisante les réservoirs situés sur la butte de Châtenay-en-France, le forage fut poursuivi jusqu’à 66,35 mètres. Le débit était d’environs 10m3 à l’heure.

Pourquoi fontaine Sainte-Geneviève ?

Sainte-Geneviève, vierge de Nanterre aurait fait paître ses troupeaux dans les prés voisins. Légende sans doute. Était-ce aux temps plus éloignés un lieu païen ?
L’église de Puiseux-en-France a hérité de son nom.

En 1119, l’église paroissiale de Saint-Lucien est donnée au prieuré de Saint-Martin-des-Champs. De nombreuses dalles couvraient son sol, il en reste peu d’apparentes, sinon pas du tout.

De nombreux dossiers sur Puiseux-les-Louvres sont conservés aux Archives Nationales et nous donnent une idée de ce que fut la vie, l’influence des Templiers sur notre village.

Il reste peu des grandes et belles bâtisses d’autrefois.